MPB, la plus grande plateforme au monde pour acheter, vendre et échanger du matériel photo et vidéo d’occasion, s’associe à Blind et au photographe sous-marin, plongeur et biologiste Laurent Ballesta pour vous faire gagner le Nikon D5 utilisé par Ballesta pour des images prises sur le tournage de son célèbre documentaire 700 requins dans la nuit ainsi qu’un tirage numéroté et signé de la photographie qui lui a valu de recevoir le prix Wildlife Photographer of the Year en 2021. Pour participer, il suffit de cliquer sur ce lien et de suivre les instructions d’inscription.
Aujourd’hui, dans le cadre de ce concours, Laurent Ballesta raconte pour Blind ses débuts en photographie sous-marine et donne des conseils sur cette pratique passionnante, parfois technique, mais accessible à tous les amoureux de la mer.
Comment avez-vous commencé la photographie sous-marine ?
Tout a commencé par la plongée. J’éprouvais un véritable besoin de prolonger la contemplation des paysages sous-marins, car sous l’eau, le temps est limité. Contrairement à une forêt où l’on peut s’installer et observer à loisir, sous l’eau, il faut rapidement remonter à la surface. La photographie est vite devenue un moyen de prolonger cette observation. C’était aussi un outil pour prouver ce que je racontais à mes proches : les premières plongées, notamment à Carnon Plage, étaient si inattendues que les gens avaient du mal à me croire. Il y avait un vrai besoin de témoignage visuel.
La photographie vous a donc aidé à raconter vos plongées…
Oui, mais au-delà de cela, la photographie a réveillé chez moi une nature artistique qui avait été mise en sommeil. Avant la plongée, je passais mon temps à dessiner, peindre, écrire. J’étais plus littéraire que scientifique, même si j’ai suivi des études scientifiques, influencé par la figure du biologiste marin popularisée par Cousteau. Finalement, la photographie m’a permis de retrouver ce mode d’expression créatif que j’avais laissé de côté. C’est devenu une passion obsédante.

Quelles sont, selon vous, les bases à connaître pour quelqu’un qui débute en photographie sous-marine ?
Pour moi, la base, ce n’est pas la photo : c’est la plongée. Il faut être à l’aise avec cette discipline. Si l’on doit réfléchir à chaque geste, à sa respiration, son équilibre, son orientation, on ne peut pas se concentrer sur la prise de vue. Ensuite, vient la connaissance du milieu. Le monde sous-marin permet encore aujourd’hui de photographier des espèces jamais vues, sans aller très loin ou très profond. Il faut donc être curieux, cultiver une approche naturaliste.
La plongée est facile à apprendre, mais sa maîtrise peut prendre une vie entière. Ce niveau de maîtrise fait toute la différence en photographie. Contrairement à des lieux très photographiés comme la Tour Eiffel, les fonds marins restent en grande partie inexplorés. Photographier un cœlacanthe, par exemple, n’est pas difficile techniquement, mais il faut réussir à se trouver à ses côtés. La vraie difficulté, c’est l’accès, pas la prise de vue elle-même.
Quels conseils spécifiques pouvez-vous donner sur l’appareil Nikon D5 utilisé en plongée ?
D’abord, il faut désactiver les options de stabilisation sur les objectifs. Contrairement aux idées reçues, on ne tremble pas sous l’eau, car l’eau amortit tous les mouvements. Ensuite, il faut savoir utiliser la lumière. Sous l’eau, on n’ajoute pas de lumière pour éclairer, mais pour restaurer les couleurs perdues. Il ne faut donc pas hésiter à monter les ISO pour capter la lumière ambiante et se servir du flash uniquement pour les couleurs du premier plan.
Quels réglages utilisez-vous en plongée très profonde ?
En grande profondeur, la pression peut déformer les caissons photo. Il est crucial de garder un mode de prise de vue simple, comme le mode manuel. Cela permet de continuer à photographier même si certains contrôles deviennent inaccessibles. Par exemple, si on ne peut plus régler la vitesse, on peut jouer sur l’ouverture. Un détail tout bête : ne pas descendre avec un appareil éteint, car parfois, la pression empêche d’allumer l’appareil.
Autre conseil essentiel : ne pas abuser de la lumière artificielle. En profondeur, on monte les ISO, donc il faut diminuer la puissance des flashs pour éviter de « cramer » l’image. J’utilise souvent les flashs à leur puissance minimale, parfois même atténués par des filtres neutres pour ne pas surexposer les premiers plans.

Quel type de flash utilisez-vous ?
J’utilise des flashs spécifiques sous-marins de la marque Seacam, qui fabrique aussi les caissons pour protéger l’appareil photo. Ils sont conçus pour résister à la pression et sont bien adaptés aux besoins de la photographie subaquatique.
Y a-t-il un avantage particulier à utiliser du matériel Nikon en photographie sous-marine ?
Historiquement, Nikon est la seule marque qui a conçu des appareils spécifiquement pour la mer, comme le Nikonos RS. Aujourd’hui encore, certaines de leurs optiques restent parmi les meilleures sous l’eau. J’apprécie aussi leur capacité à monter très haut en ISO, ce qui est fondamental dans les conditions de faible lumière rencontrées en plongée.
Votre équipement semble très lourd. Il ne vous gêne pas sous l’eau ?
Oui, l’équipement est conséquent. Il faut du matériel de plongée, un recycleur électronique principal, des bouteilles de secours, des combinaisons chauffantes pour les eaux froides, et du lestage. À cela s’ajoute l’équipement photo : un boîtier dans son caisson, plusieurs objectifs, flashs, etc. Et comme on ne peut pas changer d’objectif sous l’eau, je pars souvent avec plusieurs boîtiers complets. En plongée profonde, j’en emporte deux ou trois, souvent aidé par une personne qui les gère. En plongée moins profonde, je peux descendre avec cinq appareils, posés au fond et que je récupère selon mes besoins.


Peut-on apprécier la photographie sous-marine sans plonger profondément ?
Absolument. Aujourd’hui, grâce aux smartphones et aux petits caissons étanches, il est possible de commencer facilement, sans investir dans du matériel lourd. Il existe des adaptateurs pour grand angle ou macro, et certains clichés réalisés avec un simple smartphone sont impressionnants. C’est une excellente manière de découvrir la discipline et de voir si elle vous passionne avant de passer à des équipements plus complexes.
Inscrivez-vous au concours pour gagner le Nikon D5 de Laurent Ballesta ainsi qu’un tirage numéroté et signé de sa photographie primée en 2021. Plus d’informations sont disponibles dans cet article publié à l’occasion de son lancement.
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