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Visa pour l’image : aperçu de cette édition

Visa pour l’image : aperçu de cette édition

La 31ème édition du Festival International du photojournalisme prendra ses quartiers fin août à Perpignan. Panorama de quelques travaux incontournables de ce rendez-vous.

Patrick Chauvel : 50 ans sur le front

Du Vietnam à l’Afghanistan, le photojournaliste Patrick Chauvel a couvert de très nombreuses zones de conflits dans le monde. Il a à peine vingt ans quand il réalise son premier reportage et va peu à peu prendre goût à ce métier difficile qu’il décrira dans deux livres : Rapporteur de guerre et Sky. L’exposition retrace son parcours exceptionnel à travers une sélection d’images du photojournaliste qui a bravé tant de fois le danger pour témoigner.

Pendant la dernière bataille à Baghouz, des femmes de djhadistes reçoivent aide alimentaire et couvertures d’une ONG chrétienne américaine, les Free Burma Rangers. Syrie, mars 2019. © Patrick Chauvel

La crise des Gilets Jaunes

Les photographes Olivier Coret et Eric Hadj proposent de revenir sur la crise sociale qui secoue la France en ce moment à travers le mouvement des Gilets Jaunes. Barricades sur les ronds-points, affrontements avec les CRS, casse sur les Champs-Elysées… Mais aussi, la vie au quotidien quand on est contestataire d’un système en place… Les deux photographes posent un œil intrigué et précis sur un mouvement qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Affrontements devant l’Arc de triomphe. Paris, 1er décembre 2018. © Olivier Coret / Divergence pour Le Figaro Magazine

« Journal d’un photographe »

C’est le titre d’un très bel ouvrage du photographe Alain Keler. Visa pour l’image a décidé de rendre hommage à son travail à travers une exposition en forme de rétrospective. Avec ses clichés en noir et blanc, Alain Keler a réalisé un travail au long cours extrêmement maîtrisé et en particulier sur la période allant de 1968 à 1989. Une plongée dans une vie dédiée à la photographie de presse avec un œil subtil.


La rue Gay-Lussac après les émeutes. Paris, mai 1968. © Alain Keler / MYOP

Des animaux blessés

La photographe Kirsten Luce documente la douleur des animaux sauvages qui sont photographiés aux côtés de touristes, une pratique en pleine expansion. Tigres, éléphants, ours blancs… ils sont nombreux à être utilisés dans un commerce qui fait fi de leurs besoins et se moque bien de leur santé morale. Ce sont des animaux blessés que la photographe parvient à saisir, dénonçant ainsi cette pratique répandue.

Un ours polaire et sa dresseuse Yulia Denisenko. Le cirque des ours blancs serait le seul cirque du monde à mettre en scène des ours polaires. La totalité du spectacle se déroule sur glace et les ours sont muselés. Kazan, Russie. © Kirsten Luce / National Geographic

La nouvelle guerre froide

Au Nord du monde se déroule en ce moment une guerre silencieuse et froide, mais aux enjeux économiques et politiques extrêmement importants. C’est ce constat que dresse Louie Palu. Le photographe est allé dans l’Arctique, là où plusieurs États, comme la Russie ou les États-Unis, se disputent la zone. Il a photographié notamment les installations militaires qui fleurissent dans un endroit qui attise les convoitises, en particulier à cause des ressources en pétrole.

Des rangers canadiens de Resolute Bay et d’Arctic Bay forment des soldats à la survie en Arctique, par des températures pouvant atteindre – 60 °C. Centre d’entraînement de Crystal City, Resolute Bay, Nunavut, Canada. © Louie Palu / National Geographic

Le combat pour l’IVG

Avec sa série « Le prix du choix » la photographe Kasia Strek relate la difficulté pour un grand nombre de femmes d’avoir accès à l’avortement. En 2017, l’IVG était toujours interdite ou très restreinte dans 139 pays. Kasia Strek révèle le combat que mènent un grand nombre de femmes tandis que ces pays les empêchent d’avorter.

L’hôpital Fabella demande aux femmes de quitter la maternité dans les 24 heures après la naissance, et il a réduit le nombre d’accouchements pris en charge pour se concentrer sur les cas les plus difficiles. Malgré ces mesures, il n’y a toujours pas assez de lits, et parfois jusqu’à quatre femmes doivent partager le même. En raison du manque de personnel, ce sont les mères expérimentées qui expliquent aux jeunes mamans comment s’occuper de leur nouveau-né. Manille, Philippines, avril 2017. © Kasia Strek / Item Lauréate du Prix Camille Lepage 2018

Yémen : la crise dont « on parle trop peu »

Un pays ravagé par quatre années de guerre et une crise humanitaire sans précédent… Voilà le bilan que fait le photographe Lorenzo Tugnoli à travers un reportage essentiel pour comprendre l’ampleur de la catastrophe que constitue ce conflit, avec plus de 50.000 morts et plus de 3 millions de personnes déplacées, dont un grand nombre souffre de famine… Un conflit dont « on parle trop peu » estime Jean-François Leroy, directeur du Festival.

La plupart des personnes déplacées dans ce camp de Mishgafa ont fui l’est du Yémen après l’offensive lancée par la coalition saoudienne pour reprendre la ville portuaire d’Hodeida. Mishgafa, au nord d’Aden, Yémen, 20 mai 2018. © Lorenzo Tugnoli / The Washington Post / Contrasto

Par Jean-Baptiste Gauvin

Visa pour l’image, 31ème édition du Festival International du photojournalisme

Du 31 août au 15 septembre 2019

Perpignan

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