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Arles, à la foliea

Arles, à la folie

Quand avons-nous arrêté d’aimer la photographie? Jamais. De cette année qui nous a tant marqué, il ne reste que des envies. Un désir de se retrouver, de se prendre dans les bras, de s’embrasser, de réparer le passé. La photographie est un magnifique porteur sain. A la différence qu’elle est là pour propager des émotions. A partager, aussi bien avec ceux qui l’aiment, ceux qui la font, que ceux qui sont dedans. 

« La photographie permet de s’attacher à des inconnus qui entrent soudain dans votre vie, comme s’ils appartenaient à votre famille », écrit avec tendresse la journaliste Brigitte Ollier, probablement la personne qui en parle de la plus belle des manières. Non seulement la phrase est admirable, mais en plus elle est vraie aussi bien au 19e qu’au 21e siècle.

Les Rencontres d’Arles ouvrent cette semaine avec un programme de 35 expositions. Nous avons naturellement choisi de débuter notre couverture avec Sabine Weiss. Qui de mieux qu’une humaniste et des images de ces copains que nous ne connaissons pas encore pour retrouver le bonheur? En 1950, Porte de Saint Cloud, elle photographie 3 enfants aux visages d’anges. L’un d’entre eux n’a plus ses 4 dents de devant. Elle a le plus beau sourire. Celui de l’imperfection. Comme tous ceux qui auront connu le Covid, qui en sont sortis affectés, mais qui n’ont pour seule envie que de s’égayer autant.

A Arles, cette année, il n’y aura pas de fêtes. Restrictions. Du moins, c’est ce qu’annonce l’organisation du festival. Nous comptons sur vous pour désobéir.

Par Jonas Cuénin

Plus d’informations sur les Rencontres d’Arles ici.

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