Les gens dans le train

Originaire de Paris, Augustin Pasquini a l'habitude des transports, et surtout des gens qui les empruntent. Il en a d’ailleurs fait sa principale inspiration. Depuis son adolescence, il capture ces moments de vie, décelant le décalé, l’unique, ou le sensuel au cœur de la banalité du quotidien.

Il y a les longs trajets où la mélodie des rails nous berce vers les bras de Morphée. Il y a notre voisin bavard qui nous empêche d’y tomber. Il y a ceux qui se mettent à l’aise, les pieds sur le siège. Ceux que le trajet inspire, faisant courir leurs doigts sur le clavier d’un ordinateur portable, et ceux qui se laissent aller à la rêverie du paysage qui défile, la tête appuyée sur la fenêtre.

Il y a ceux qui sourient fièrement au contrôleur : le billet est en règle. Ceux qui redoutent sa venue et feignent un sommeil profond lorsque résonne un « Bonjour messieurs-dames ! » dans l’allée centrale. Des odeurs de sandwichs achetés en vitesse au Relay de la Gare avant que le train démarre. Des conversations téléphoniques dans le couloir, parfois murmurées, et parfois partagées avec l’ensemble du wagon dans de grands éclats de voix.

Tous ces gens, Augustin Pasquini les capture avec son Fujifilm x100F. Discret et terriblement efficace, il s'efface, afin de capturer l'instantanéité du moment : « Je vole des images afin de mieux les rendre en retour. » Dans la rue, le métro ou les trains, son œil amusé fige nos comportements et nos habitudes. Chacun peut y reconnaître un peu de soi et un peu d’autrui.

Les travaux d'Augustin Pasquini sont disponibles sur son
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