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Les lieux et vêtements des victimes de génocide

La galerie Deepest Darkest présente « How We See The World» et « The Day I Became Another Genocide Victim », deux séries du photographe Barry Salzman, à Paris Photo.

Il y a dix ans, Barry Salzman, qui est né au Zimbabwe et a fait ses études en Afrique du Sud, a commencé à prendre des photos en Namibie, en Pologne, en Ukraine, au Rwanda et en Bosnie-Herzégovine, à proximité de sites où des actes génocidaires ont été perpétrés. Intentionnellement non contextualisées, les photographies tentent de transmettre les complexités portées par la vision de ces paysages. La caméra se déplace pour « nous faire réfléchir sur les voiles que nous nous imposons et à travers lesquels nous témoignons ».

La vallée tranquille. Le lac Perucac (près de Srebrenica), Bosnie-Herzégovine, 2022

Au-delà de la dimension picturale, Nyamure, Rwanda, 2018

Un lieu sans contexte, Karongi, Rwanda, 2018

Le flux constant de l'histoire I, Vallée de la Drina (près de Srebrenica), Bosnie-Herzégovine, 2022

Il y avait des jours ensoleillés, Pobude (près de Srebrenica), Bosnie-Herzégovine, 2022

En 2018, le photographe travaillait au Rwanda lorsqu'un charnier a été découvert, vingt-quatre ans après le génocide. En arrivant sur le site de fouilles et en voyant les piles de vêtements appartenant aux victimes, il a décidé de photographier les objets sous forme de portraits individuels pour tenter de les réhumaniser. « Alors que chaque pièce était soigneusement disposée, encore humide de la terre, je me suis retrouvé à imaginer l'histoire de cette personne. »

« How We See The World » et « The Day I Became Another Genocide Victim » sont exposés sur le stand de la galerie Deepest Darkest de Paris Photo jusqu'au 13 décembre.

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