
Voir c’est croire, 2019 – Rampe d’accès © Delphine Balley
Un escalier sorti de nulle part, une petite fille qui contemple un étrange objet, un homme assis dans une pièce vide. Les mises en scène tout en clair-obscur de Delphine Balley interrogent. « Elle veut que nous croyions à ce qui est incroyable » commente Michel Poivert, membre du jury. Et en effet, ce que nous regardons est incompréhensible, énigmatique. Il nous est possible de reconnaître chacun des éléments qui composent ses images (un homme, un escalier, une statuette), mais leur association nous échappe, n’a pas de logique.
Conçues comme des images mentales, ces photographies n’invitent pas au déchiffrage, mais à la contemplation. L’artiste explique qu’elle les a pensées comme « un moment de suspension ». « Il faut les voir comme une machinerie qui nous fait accéder à quelque chose d’onirique » ajoute Michel Poivert qui pour conclure souligne le talent de la photographe à rendre hommage à l’essence de la photographie : « cet art de la description ouvert sur l’imagination ».

Voir c’est croire, 2019 – Psychôme © Delphine Balley

Voir c’est croire, 2019 © Delphine Balley

Voir c’est croire, 2019 – Praxinoscope © Delphine Balley
Par Coline Olsina
Exposition du Prix de la Photo Camera Clara
Du 9 janvier au 22 février 2020
Galerie FOLIA, 13 rue de l’Abbaye, 75006 Paris