
© Andrea Neri
« Le sud de l’Italie me fascine depuis toujours. Dans les années 1960, mon père et mon grand-père se rendaient chaque années dans les Pouilles pour aller chasser » raconte Andrea Savorani Neri. « Je voulais partir à la découverte de ce coin d’Italie que je connaissais peu et dont on m’a tant parlé ». La tête pleine des souvenirs de ses aïeuls, il prend la route pendant vingt jours, seul, à la découverte de cette Italie tant fantasmée.
« J’avais envie de voir des endroits qui reposaient dans mon imaginaire : le détroit de Messine, les montagnes du parc du Pollino, Matera, Riace… mais souvent je m’arrêtais là où je voyais quelque chose d’intéressant visuellement » explique le photographe, à l’affût des détails qui semblent trop souvent insignifiants. C’est cette parcelle labourée et séchée par un soleil trop vif, c’est une petite colline dont la forme fait écho à un petit tas de terre en bord de route, c’est cette résignation au fond de l’oeil de cette femme à la chevelure sombre, c’est cette main qui enfourche un morceau de verdure. C’est ce tout qui fait le charme et le caractère de cette Italie oubliée, implacable et éternelle.

© Andrea Neri

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Par Coline Olsina