
© Nieves Mingueza
L’histoire commence à Londres. Nieves Migueza, qui réside en Angleterre depuis quelques années, décide d’emménager dans un nouvel appartement. Elle apprend rapidement que cet immeuble était autrefois un hôpital psychiatrique.
« Un soir, j’étais en train de lire tranquillement dans mon salon. Il y avait un silence sépulcral, et soudain j’ai entendu un bruit venant du plafond. J’ai eu peur et j’ai remarqué qu’il y avait un petit grenier. » raconte l’artiste. A l’aide d’un voisin, elle parvient à y entrer et découvre une « valise contenant des photos, des lettres et des documents ayant appartenu à une femme nommée Suzanne. »
En mêlant les archives trouvées dans cette valise et ses propres photographies, Nieves Mingueza tente de retracer l’histoire de Suzanne : « En lisant ses lettres, j’ai appris qu’elle était Vietnamienne et qu’elle avait été enseignante dans son pays d’origine. Là, elle est tombée amoureuse d’un Anglais et ils ont finalement décidé de s’installer ensemble à Londres. » Nieves Mingueza découvre aussi qu’à son arrivée à Londres, elle a décidé de changer de nom car le sien était trop difficile à prononcer pour les Anglais : « Elle s’est appelée Suzanne en l’honneur de la chanson de Leonard Cohen. »
Le Vietnam, l’immigration, l’Angleterre, le nom… Nieves Mingueza parvient peu à peu à recoller les morceaux puis elle découvre que Suzanne a développé les signes d’une maladie mentale qui la condamnera au silence et la mènera jusqu’à cet hôpital psychiatrique. Des destins croisés dont les histoires résonnent entre elles comme un bruit venant du plafond.

© Nieves Mingueza

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© Nieves Mingueza

© Nieves Mingueza
Par Coline Olsina
Ce portfolio a été sélectionné par la rédaction de Blind à la suite de son appel à participation.