Une étrangère dans ma propre peau
La photographe congolaise Godelive Kasangati utilise l'autoportrait pour explorer les traumatismes de son passé et de son présent.
Dans le projet Étrangère de Godelive Kasangati, une jeune femme fait face à l’appaeil photo dans des paysages urbains et privés. Son expression est tantôt sévère, tantôt conflictuelle, et parfois elle atteint un puissant état de trans. Son personnage s'élève, se tord, devient un véhicule pour des sentiments absorbants mais malaisés. « En mettant en scène ces images chez elle et dans des espaces qui me sont familiers, j'utilise mon propre corps comme surface pour explorer mon histoire personnelle et les vides créés par l'absence », dit-elle.
Lorsque la séparation de ses parents laisse des questions sans réponse, la photographe réagit au traumatisme créé par cet événement en cherchant à se retrouver avec elle-même. L'appareil photo est ainsi un outil pour reconstruire le décor des événements passés et s'y insérer. La performance devient pour elle un moyen de rationaliser l'éloignement de ses proches, tout en l'exorcisant.
Vous pouvez suivre le travail de Godelive Kasangati sur
The Photographic Collective
