
Si la photographie aérienne fascine, c’est qu’elle permet de poser un regard audacieux sur le monde qui nous entoure. Prises au bord d’avions, d’hélicoptères, ou de montgolfières, ces photos nous offrent un autre point de vue sur des réalités que l’on ne connaît que partiellement.
Les Drone Photo Awards se proposent de célébrer la photographie aérienne sous toutes ses formes. Ce projet du Siena International Photo Award est le concours le plus prestigieux de photos et vidéos aériennes du monde. Quarante-cinq photographes internationaux ont été primés dans 9 catégories différentes. Mais le nom est trompeur : ce n’est pas simplement la photographie de drones qui est à l’honneur. Les participants peuvent aussi soumettres leurs clichés pris depuis des parachutes, cerfs-volants et véhicules aériens en tout genre.

Les progrès des drones ont pourtant fait beaucoup pour la photographie aérienne, comme en témoigne Jim Picôt, lauréat de La Photo de l’Année. Ce photographe australien et pilote d’avion amateur est passionné par les drones DJI, qu’il utilise depuis cinq ans : « J’apprécie tellement la photographie de drone que je n’utilise presque plus d’appareil photo normal. Le drone m’ouvre un nouveau monde de photos et me permet de photographier tous les levers et couchers de soleil ! »

Son drone lui a permis d’immortaliser un banc de saumon infiltré par un requin prédateur et qui prend la forme surprenante d’un coeur. Par ses couleurs, la photo de Jim Picôt évoque une des photos aériennes les plus connues du grand public, prise par Yann Arthus Bertrand et qui représente une clairière en forme de coeur. Souvent, la photographie aérienne nous ouvre les yeux sur l’équilibre des écosystèmes naturels que nous détruisons. Elle est un instrument efficace de sensibilisation à l’écologie.

En 2020, cette prise de hauteur nous semble plus que jamais nécessaire. Une nouvelle catégorie, dédiée à la vie en temps de COVID, a été introduite : les photos primées nous montrent des villes désertes et des rassemblements effectués dans le respect des mesures de sécurité.
En Israël, des manifestants contestent la politique de Benjamin Netanyahu et en Turquie, on participe à la prière du vendredi, le tout, avec distanciation sociale.

La photographie aérienne lève le voile sur les mystères de la nature mais elle nous permet aussi de redécouvrir les architectures urbaines sous un autre angle. Vues d’en-haut, nos villes nous sont moins familières : certains lauréats mettent en lumière cette étrangeté. À 4 heures 30 du matin et enveloppée de nuages, la Shanghai World Finance Tower a quelque chose de fantastique, alors que les Petronas Towers à Kuala Lumpur ont l’air tout droit sorties d’un monde extraterrestre.

Mais il n’y en a pas que pour les paysages : la photographie aérienne peut être suffisamment précise pour traduire les émotions individuelles. En témoigne la série dédiée aux photos de mariage. Des mises en scènes allient les éléments de décorations, les costumes et les environnements naturels pour immortaliser les célébrations matrimoniales de différentes cultures.

Pour découvrir les lauréats des 9 catégories, c’est par ici !
Par Joy Majdalani
Joy Majdalani est une rédactrice et créatrice de contenu libanaise basée à Paris. Elle écrit sur la technologie, l’art, la culture et les questions sociales.


Drone Photo Awards
Concours ouvert tous les ans du 1er mai au 15 juin.