
La photographe Bénédicte Kurzen, basée à Lisbonne et représentée par l’agence NOOR, a débuté sa carrière lorsqu’elle a déménagé en Israël en 2003, couvrant l’actualité en tant que pigiste dans la bande de Gaza, en Irak et au Liban.

En 2004, elle a quelque peu délaissé l’actualité brute pour davantage s’orienter vers un style documentaire et des travaux sur la vie des kamikazes et des veuves dans la bande de Gaza. Bénédicte Kurzen a contribué par ce travail au projet de groupe « Violence contre les femmes », en collaboration avec Amnesty International et Médecins Sans Frontières (MSF).

Elle a également écrit un essai sur le « mythe du photographe de guerre », qui l’a inspirée à devenir elle-même une « storyteller » visuelle. Depuis dix ans, Bénédicte Kurzen couvre également les conflits et les mutations socio-économiques en Afrique.

En Afrique du Sud, où elle a résidé durant plusieurs années, elle a exploré certains des défis sociaux les plus profonds de la société post-apartheid en produisant des reportages intitulés « Next of Kin », « The Boers Last Stand » et « Amaqabane », sur la vie d’anciens anti- combattants de l’apartheid.


En 2010, Bénédicte Kurzen décide de réaliser un reportage sur les catcheurs vaudou au Congo et commence à photographier leurs combats principalement de nuit. C’est le moment où le rythme hypnotique des tambours et les trompettes mélodiques bruyantes annoncent alors le début du match de lutte.
Ce soir-là, à Brazzaville, les athlètes se préparent à Brazzaville à affronter comme adversaires leurs homologues de Kinshasa. Le public semble fasciné par le « vaudou » qui a été emprunté aux pratiques ancestrales utilisées dans les rituels animistes – ce qui représente une grande partie de l’intrigue de ce sport.

En République du Congo et en République démocratique du Congo, la lutte est aussi populaire qu’aux États-Unis. La principale différence: les Congolais aiment introduire un élément mystique et magique dans la pantomime: le « vaudou ». Ainsi, ces géants vêtus de combinaisons en lycra sautent parfois depuis 3 mètres de hauteur, et font perdurer des « traditions magiques »: lancé des poudres, sorts et transformations, certains lutteurs ressemblant parfois à des zombies.
La majorité de ces sportifs sont d’anciens soldats ou enfants des rues, qui voient dans la lutte une opportunité de mieux gagner leur vie ou d’échapper à la misère dans laquelle ils ont grandi. Ce sont les visages, les corps et la passion de ces hommes si particuliers que Bénédicte Kurzen a photographié dans cet essai photographique magnifique et exclusif.

Bénédicte Kurzen est représentée par NOOR Images
www.noorimages.com/benedicte-kurzen