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La photo de mouvement : appréhender la scène
Appréhender la scène qui se déroule en face de soi est la première étape dans la photographie de mouvement pour définir de quelle manière vous devez gérer vos réglages. Ainsi, il est essentiel de déterminer en amont si vous souhaitez figer une action ou au contraire si vous voulez visuellement voir défiler le mouvement et quelle est sa rapidité.
Les réglages pour une photographie de rue et une scène sportive peuvent ainsi largement différer, même si le résultat final souhaité est le même, soit figer l’instant. Il en est de même dans le cas où vous souhaiteriez voir apparaître les traces d’un mouvement d’une personne ou laisser filer les traces lumineuses d’une voiture par exemple. Les réglages pour capturer l’image en mouvement doivent être adaptés en fonction de la scène et du rendu souhaité.
Appréhender son image est donc essentiel et avec un peu de pratique, tout cela s’effectuera de façon automatique.
Photographie de mouvement : sélectionner le mode priorité vitesse ou manuel
Pour s’assurer d’attraper le mouvement comme on le désire, il faut abandonner le mode tout automatique et préférer le mode manuel ou le mode de priorité vitesse, intitulé TV (Time Value) ou S (Speed) selon les boîtiers.
En réglant la vitesse utile pour votre prise de vue, vous laissez alors l’appareil gérer l’ouverture et/ou la sensibilité automatiquement. Pour un contrôle total et encore plus précis sur les réglages lors de la prise de photo en mouvement, le mode manuel est le plus adapté, mais demande un peu plus d’entraînement.
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Image en mouvement : adapter sa vitesse
En règle générale, dans la photographie de mouvement, 1/60 s est la vitesse minimale à ne pas dépasser pour obtenir une image relativement nette. Logiquement, plus la vitesse d’obturation est élevée, plus le mouvement sera figé et inversement. Vous pouvez par exemple utiliser une vitesse de 1/400 secondes pour de la photographie sportive ou une vitesse de 1 seconde pour réaliser un effet de filet.
Attention toutefois à compenser l’exposition de votre image en mouvement puisque la vitesse impacte également directement sur celle-ci. Plus la vitesse est lente, plus l’obturateur va laisser entrer de lumière sur le capteur. Pour faciliter les réglages en mode manuel, pensez d’abord à la vitesse utile en fonction de votre scène et du rendu souhaité, puis adaptez l’ouverture et la sensibilité ISO afin d’obtenir une exposition correcte.
Garder un oeil sur son sujet
Si vous êtes équipés d’un viseur, ne détachez pas immédiatement votre œil de ce dernier juste après avoir déclenché. Vous n’êtes jamais à l’abri d’une bonne action non prévisible qui pourrait se dérouler sous votre nez, sans que vous ne vous en rendiez compte. C’est là où réside la beauté de la photographie de mouvement, dans l’imprévisibilité. Une autre astuce consiste à viser avant le déroulement d’une scène et à garder le sujet en vue du coin de l’autre œil. C’est très pratique pour permettre d’effectuer son cadrage, attendre le sujet et déclencher au bon moment.
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Opter pour un trépied
Si vous préférez les poses longues, optez pour un trépied afin que l’image ne soit pas impactée par le flou de bougé ou par les mouvements de l’appareil pendant le déclenchement. Cela permet d’obtenir un arrière-plan bien net et de détacher le sujet dont vous aurez volontairement fait apparaître le mouvement.
Le trépied vous permet aussi d’effectuer votre cadrage et d’attendre qu’une action rapide intervienne au sein de ce dernier.
Photographie du mouvement : pratiquer et pratiquer
Pour comprendre comment fonctionne la vitesse d’obturation et comme elle interagit avec les autres réglages d’ouverture et de sensibilité, en photographie de mouvement, il n’y a pas de secret : pratiquez. Délaissez le mode automatique et n’hésitez pas à tester différents réglages sur des scènes variées afin de vous rendre compte des divers rendus que vous pourriez obtenir.
Attraper le mouvement, c’est décider de le figer ou de le laisser filer. Pour qu’il soit visuellement perceptible comme tel, il faut délaisser le mode automatique, analyser sa scène, anticiper et pratiquer. À force, la vitesse d’obturation n’aura plus de secret pour vous.
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Par Céline Nebor