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Commencer la photographie argentique

Commencer la photographie argentique

L’argentique ne se meurt jamais, traverse les époques avec plus ou moins de difficulté, mais reste une pratique incontournable de la photographie, à la fois technique et ludique, appréciée pour son grain et son rendu vintage. S’il séduit toujours autant les nostalgiques, il attire aussi de plus en plus les nouvelles générations. Voici quelques astuces pour les débutants qui souhaitent commencer la photographie argentique.

© Alfonso Reyes on Unsplash

Apprendre à installer une pellicule 

Si vous êtes déjà équipé d’un appareil photo, qu’il soit manuel ou automatique, la première étape consiste à apprendre à installer correctement sa pellicule photo. Cela effraie un peu au départ, mais s’avère plus simple qu’il n’y paraît. Le tout est de s’assurer que la pellicule soit bien installée dans les crans afin qu’elle se déroule correctement lorsque l’appareil est fermé.

Dans le cas contraire, vous risquez de perdre toutes vos vues et de photographier dans le vent. Si vous doutez au moment de son installation, consultez une vidéo explicative ou demandez conseil directement au sein d’un laboratoire photo afin de prendre le coup de main. 

Sélectionner la bonne sensibilité ISO

La sensibilité ISO est un réglage primordial en photo argentique. La plupart des boîtiers sont équipés d’une molette de sensibilité ISO qui peut s’échelonner de 25 à 3200 ISO, généralement positionnée sur le dessus de l’appareil. Pour savoir comment régler correctement ce paramètre, il faut se référer à la sensibilité ISO indiquée sur votre pellicule. Il est facile de reconnaître ce numéro, inscrit en gros sur chaque film (à ne pas confondre avec le nombre de vues).

Faites alors correspondre la sensibilité ISO de votre pellicule avec la molette de réglage, afin que votre appareil photo effectue des mesures d’exposition cohérentes. Cela vous permettra d’avoir une image correctement exposée si vous vous référez à la cellule de votre boîtier. Si vous n’avez pas fait ce réglage ou qu’il est incorrect, l’image risque d’être sur- ou sous-exposée.

C’est possible de rattraper cet écart au développement s’il n’est pas trop important, mais avec un bon réglage de départ, vous pourrez commencer sur de bonnes bases.


© Camille Minouflet on Unsplash

Anticiper ses réglages

L’argentique n’autorise pas autant de marges d’erreur que le numérique. Il est donc essentiel d’anticiper vos réglages, surtout si vous n’avez pas de mode automatique ou semi-automatique sur votre appareil photo.

Pour ce faire, utilisez la cellule de votre appareil, c’est elle qui va mesurer la lumière. Observer alors (dans le viseur) l’indicateur de niveau d’exposition qui vous permet de savoir rapidement si votre image est sous-exposée – via un indicateur en dessous de 0 – ou sur-exposée – via un indicateur au-dessus de 0.

Comme le dit son nom, cet outil est un indicateur certes très utile, mais qui ne convient pas à toutes les situations, notamment en cas d’images très contrastées par exemple. C’est en tout cas un excellent point de départ et un référent à ne pas négliger pour bien commencer.

Astuces complémentaires

Veillez à ne surtout pas ouvrir votre appareil une fois votre pellicule installée et embobinée. Si vous avez fait cette erreur, il y a de fortes chances pour que les vues en cours soient inutilisables puisqu’un rayon de lumière suffit à exposer la surface sensible du film.

La seconde astuce consiste à conserver ses pellicules au frigo. Ce n’est pas obligatoire, mais étant donné qu’elles sont composées de gélatine, c’est un moyen efficace d’éviter qu’elles ne surchauffent. Pensez seulement à les sortir quelque temps avant leur utilisation afin d’éviter la condensation. 


© Wahyu Setiawan on Unsplash

Développer ses pellicules

Si vous commencez la photographie argentique, nous vous recommandons de vous rendre dans un laboratoire pour le développement de votre première pellicule. Cela vous permettra de vous rendre compte du rendu et d’avoir un aperçu sur les différentes possibilités de développement, de tirage et de numérisation.

La planche contact est un bon outil pour avoir un premier aperçu miniature de toutes vos images sur papier par exemple, très pratique pour sélectionner les images finales à tirer. Si vous n’avez pas fait concorder la sensibilité ISO de votre film avec les réglages de votre appareil, faites-le savoir afin d’adapter au mieux le développement.

Si l’écart est moindre, vous pouvez faire ce que l’on appelle un traitement poussé ou retenu pour compenser. C’est une technique connue, mais qui ne peut pas garantir de rattraper toutes vos images à tous les coups. 

Conclusion

Débuter la photographie est à la fois simple et aventureux. Il s’agit avant tout d’installer correctement sa pellicule et de faire plus attention à vos réglages, surtout si vous avez un boîtier manuel. La première étape passe par la concordance de la sensibilité de votre film avec le réglage du boîtier.

Aidez-vous de la cellule de votre appareil et de l’indicateur d’exposition pour commencer sur de bonnes bases. Le résultat sera peut-être un peu hasardeux au départ, mais la photographie demande un peu de pratique, d’expérimentation et de patience. 

Cet article est le premier d’une série dédiée à la photographie argentique qui permettra d’approfondir et aborder différents autres aspects, tels que le choix du film, le développement ou encore l’expérimentation photo.  Dans notre prochain article dédié à la photographie argentique, nous nous concentrerons sur le choix de la pellicule pour vous aider à mieux choisir votre film. 


© Jakob Owens on Unsplash

Par Céline Nebor

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