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New York fait son show

The Photography Show, présenté par l’AIPAD (The Association of International Photography Art Dealers), l’une des plus anciennes foires de la photographie, est de retour à New York, du 31 mars au 2 avril. Tour d’horizon d’une référence.

Le 31 mars, The Photography Show présenté par l’AIPAD (The Association of International Photography Art Dealers) revient à New York pour sa 42e édition, ce qui en fait l’une des foires les plus anciennes et les plus importantes consacrées au médium photographique. 

Très ciblée et réservée aux adhérents, cette foire rassemble une liste de 45 galeries de premier plan au Center415 de New York jusqu’au 2 avril 2023. Les exposants présenteront des œuvres récemment mises sur le marché et de qualité muséale. Seront exposées des photographies contemporaines, modernes et du XIXe siècle, de l’art photographique, de la vidéo, des nouveaux médias et, pour la toute première fois, des NFT. 

Sans titre (Victoria Guinness), Venise, Italie, pour Vogue Italia, 1982 © Deborah Turbeville/MUUS Collection
Sans titre (Victoria Guinness), Venise, Italie, pour Vogue Italia, 1982. © Deborah Turbeville / MUUS Collection
Le sénateur Robert F. Kennedy dans l'appartement de Suffolk Street ayant appartenu au sénateur Jacob Javitz, 8 mai 1967, 1967 © Fred W. McDarrah / MUUS Collection
Le sénateur Robert F. Kennedy dans l’appartement de Suffolk Street ayant appartenu au sénateur Jacob Javitz, 8 mai 1967. © Fred W. McDarrah / MUUS Collection
Sans titre (Marilyn Monroe), Beverly Hills, Californie, 1955 © Andre de Dienes / MUUS
Sans titre (Marilyn Monroe), Beverly Hills, Californie, 1955. © Andre de Dienes / MUUS

Parmi les nombreux temps forts de l’édition de cette année figure une exposition spéciale intitulée « Highlights from the Archive » : Celebrating the 10th Anniversary of MUUS Collection, qui présente les œuvres d’André de Dienes, Fred W. McDarrah, Deborah Turbeville, Rosalind Fox Solomon et Alfred Wertheimer. L’exposition explore l’approche personnelle de chaque artiste en matière de portrait, et propose un bref aperçu d’œuvres emblématiques ou méconnues.

L'agneau de Catalín Valentín, Ancash, Pérou, 1981 © Rosalind Fox Solomon/MUUS
L’agneau de Catalín Valentín, Ancash, Pérou, 1981. © Rosalind Fox Solomon / MUUS
Andy Warhol avec le portrait de Liz Taylor dans le studio de Fred Hughes, New York, 1986. © Muna Tseng Dance Projects Inc. Avec l'aimable autorisation de Yancey Richardson Gallery, New York.
Andy Warhol avec le portrait de Liz Taylor dans le studio de Fred Hughes, New York, 1986. © Muna Tseng Dance Projects Inc. Avec l’aimable autorisation de Yancey Richardson Gallery, New York.

Quand la vie imite l’art

Dans son essai de 1889 intitulé La décadence du mensonge, Oscar Wilde observait : « La Vie imite l’Art bien plus que l’Art n’imite la vie » – une maxime qui résonne avec l’état actuel du monde, où la prolifération de la culture visuelle a transformé notre regard. 

Ce salon de la photographie met en lumière des artistes dont le travail a façonné les notions d’identité, de communauté et de culture à travers les générations. Yancey Richardson, à New York, présente par exemple des œuvres de la série phare du photographe américain Larry Sultan (1946-2009), Pictures From Home, qui coïncide avec le spectacle du même nom à Broadway

Teddy Girls, Battersea Fun Fair, 1956. © Roger Mayne / Avec l'autorisation de la Gitterman Gallery, New York
Teddy Girls, Battersea Fun Fair, 1956. © Roger Mayne / Avec l’autorisation de la Gitterman Gallery, New York.

La Gitterman Gallery de New York exposera de son côté le travail de Roger Mayne (1929-2014), dont les photographies de la vie des adolescents dans les rues de l’ouest de Londres dans les années 1950 et 1960 sont entrées dans l’histoire culturelle comme « l’image » de l’adolescence britannique.

Benjamin Ogilvy Projects à Arlington, MA, rassemble, lui, les œuvres de la série révolutionnaire « Gay Semiotics » de Hal Fischer. Exposée pour la première fois en 1977 à San Francisco, cette lecture humoristique, parfois subversive, de la vie des homosexuels dans la ville californienne, est devenue une œuvre de référence.

Signifiers for a Male Response, de la série Gay Semiotics, 1977, imprimé en 2014. © Hal Fischer / Avec l'autorisation de Benjamin Ogilvy Projects, Arlington, MA.
Signifiers for a Male Response, de la série Gay Semiotics, 1977, imprimé en 2014. © Hal Fischer / Avec l’autorisation de Benjamin Ogilvy Projects, Arlington, MA.
Sans titre, imprimé en 2022. © Saul Leiter Foundation / Courtesy Howard Greenberg Gallery, New York.
Sans titre, imprimé en 2022. © Saul Leiter Foundation / Courtesy Howard Greenberg Gallery, New York.
Silk Dress Coming, 1982, peint en 2018. © Ann Rhoney / Avec l'autorisation de la Nailya Alexander Gallery, New York.
Silk Dress Coming, 1982. © Ann Rhoney / Avec l’autorisation de la Nailya Alexander Gallery, New York.

À travers le miroir

« Le seul moyen de réaliser l’impossible est de croire qu’il est possible », écrit l’auteur britannique Lewis Carroll dans À travers le miroir, une leçon sur le pouvoir de la créativité, de l’engagement et de la volonté. À l’avant-garde, les artistes prévoient ce qui nous attend et nous guident vers de nouveaux espaces où les frontières entre l’imagination et la réalité s’estompent.

La galerie Clamp , à New York, présente une exposition consacrée à l’art du portrait queer au cours du siècle dernier, avec notamment des œuvres de George Platt Lynes, Nan Goldin, Meryl Meisler et James Bidgood (1933-2022), photographe et cinéaste révolutionnaire qui a produit des spectacles sur la beauté du désir masculin à une époque où l’homosexualité était encore considérée comme un crime.

Hanging Off Bed (Bobby Kendall), années 1960. Propriété de James Bidgood / Avec l'autorisation de CLAMP, New York.
Hanging Off Bed (Bobby Kendall), années 1960. © Propriété de James Bidgood / Avec l’autorisation de CLAMP, New York.
Petit-déjeuner avec Saul Leiter (1959), 2017. © Anastasia Samoylova / Avec l'autorisation de Laurence Miller Gallery, New York, NY
Petit-déjeuner avec Saul Leiter (1959), 2017. © Anastasia Samoylova / Avec l’autorisation de Laurence Miller Gallery, New York.

La galerie Catherine Couturier de Houston présente quant à elle les œuvres de Patty Carroll, issues de la série en cours « Anonymous Women : Domestic Demise ». Dans cette collection délirante d’objets de luxe dévoyés, Carroll met en scène des scènes de mort qui surviennent lors de la recherche de la « maison parfaite ». C’est un rappel opportun que la création exige que nous trouvions l’équilibre entre notre vision, nos ambitions et ce qu’il faut pour réussir, de peur de perdre le contrôle de nos passions et de finir par être détruits par ces mêmes rêves.

Crise du crochet, 2022. © Patty Carroll / Avec l'autorisation de Catherine Couturier Gallery, Houston, TX.
Crise du crochet, 2022. © Patty Carroll / Avec l’autorisation de Catherine Couturier Gallery, Houston, TX.
The Kiss, Mosque Theater, Richmond, Virginie, 30 juin 1956. © Alfred Wertheimer / MUUS Collection
The Kiss, Mosque Theater, Richmond, Virginie, 30 juin 1956. © Alfred Wertheimer / MUUS Collection.
Rouge à lèvres rose, de la série Looking for Love, 1983. © Tom Wood / Courtesy Augusta Edwards Fine Art, Londres, Royaume-Uni
Rouge à lèvres rose, de la série Looking for Love, 1983. © Tom Wood / Courtesy Augusta Edwards Fine Art, Londres, Royaume-Uni.

Le salon de la photographie est présenté par l’AIPAD du 31 mars au 2 avril 2023, au Center415, 415 Fifth Avenue, à New York.

Lire aussi : Que voir à l’AIPAD

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